S'accepter Célibataire

Certaines personnes présentent une peur irrationnelle d’être célibataire, de ne jamais trouver un partenaire de vie ou de le voir s’en aller. Cette peur sociale fait écho à la peur de l’abandon et doit se différentier de la peur de la solitude.

Si le couple se pense comme un modèle unique liant un homme et une femme qui partagent un toit et fondent une famille, le célibat, se perçoit toujours comme un « défaut de couple ».

Les célibataires culpabilisent, ils deviennent ceux qui n’ont pas réussi. La société continue de penser, et c'est encore plus vraie pour les femmes, que les individus ont vocation à vivre à deux, et cela en toute circonstance. Dès lors, le célibat devient un problème à cause des schémas sociaux qui nous enferment et peuvent nous faire souffrir.

Prisonniers entre deux positionnements celui que nous nous imposons : nous sommes seul parce que nous sommes difficiles, parce que nous avons un sale caractère, parce que nos choix ne sont pas les bons, et celui qui nous est imposé par la société : l'amour obéit à des règles immuables relayées par des discours archaïques ("jamais le premier soir", "l'amour ne dure pas"..).

Mais l’amour touche aux émotions et à l’inconscient, il n’obéit à aucune loi ou recette universelle. Chaque histoire et chaque individu sont uniques. Aimer c'est assumer ses propres choix, interroger ses envies, mais c’est aussi très déstabilisant, parce qu’il faut tout inventer soi-même sans pouvoir s'appuyer sur les normes sociales rassurantes.

En prenant de la distance avec nos préjugés, nous nous retrouvons face à nous-même, et pouvons alors instaurer le doute dans le mur de nos certitudes et laisser une place à la surprise, donc à l’amour. Gardons à l'esprit qu'il n' y a pas de recettes toutes prêtes, ni de réponse unique.

L’amour est toujours une remise en question de ce que nous sommes, ou de ce que nous croyons être. Certains veulent combler une faille d'abandon, certains veulent réparer le divorce de leur parents, d'autres encore ont peur de perdre une part d'eux même..

Personne n’aime vivre seul et sans amour, mais pour certains, les souffrances de la solitude sont bien plus préférables à l’amour et à ses risques, et ils trouvent leur équilibre dans le célibat et ses bénéfices secondaires.

Cependant, si les souffrances du célibat sont trop grandes, il faut consulter un thérapeute. Il ne fera pas disparaître nos peurs, mais nous aidera à vivre avec. Réfléchir sur soi et s’ouvrir à l’autre est une démarche active qui nécessite le "Lâcher prise" et ne pas se cantonner dans l'attente passive.

“Agir car c'est au présent que se conjugue l'avenir”